Distance : 19 km
Départ : Saint-seurin-de-cadourne
Historique, Nature (faune, flore), Oenologique
Autour de l'eau (canal, cours d'eau, lac, marais, ...)
Campagne

À pied

En longeant le marais de Vertheuil, où l’on aperçoit au loin le château et les toits de l’abbaye de Vertheuil, le promeneur rejoint le bourg de Saint-Seurin-de-Cadourne, entouré de ses châteaux viticoles.
De là, le chemin à travers les vignes offre des vues saisissantes sur l’estuaire et rejoint le palus, où un chemin sur digue ponctué de carrelets vous conduit au port de la Maréchale.
Patrimoine, paysages, nature, vignobles sont au programme !

Points d'intéret

Château Croix du Trale

La colonne de la Vierge, bourg de Saint-Germain d'Esteuil Inscrit à l'Inventaire Supplémentaire de

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Château Sociando-Mallet

Château Sociando-Mallet

Votre itinéraire

SAINT-SEURIN-DE-CADOURNE

1

Port de la Maréchale

Admirablement positionné dans une courbe de l’estuaire, entouré d’une belle roselière, ce petit port accueille bateaux de plaisance et quelques bateaux de pêche. Des pêcheurs locaux y vendent crevettes, anguilles et mules. L’endroit, avec sa jetée en vieux pavés, est empreint de calme et sérénité. Une stèle érigée en l’honneur des disparus en mer, rappelle que le métier de marins est risqué.
2

Les anciens marais

La boucle de randonnée traverse les marais, aménagés par l’homme et dont les terres sont aujourd’hui transformées en prairies pour la récolte du foin, où paissent des troupeaux de bovins. Ces zones humides, d’autre part, sont un milieu privilégié pour toutes les espèces d’oiseaux : cigognes, aigrettes et hérons cendrés… mais aussi pour les mammifères, amphibiens, reptiles et insectes.
3

Colombier du château de Verdus

De forme circulaire, ce pigeonnier féodal comporte 1830 nichoirs ménagés sur la paroi interne de la tour cylindrique. Ceux-ci correspondent à de petites logettes construites en pierre de taille ou en poteries qui sont englobées dans le mur. On estime que 8000 à 10 000 pigeons fréquentaient ce pigeonnier par an. La fiente des pigeons-la colombine-est un excellent engrais. Les pigeons se nourrissent des insectes dans les vignes et bien sûr figurent dans les menus servis à la table des seigneurs.
4

Château Bardis et Château Verdus

Le château de Verdus est issu de l’ancien domaine féodal de Bardis, qui est partagé à la fin du XVIe siècle en deux seigneuries, dont l’une est appelée « de Verdus ».Au XVIIe siècle, le château appartient à Gabriel de Trevey de Charmail, commandant des Dragons du Médoc et officier de la capitainerie de Lamarque. Les châteaux Verdus et Bardis sont réunis en 1840, puis séparés et à nouveau unis en 1911. En 1929, une partie du château de Verdus est démolie Il en reste aujourd’hui une tour de défense et un corps de bâtiment. L’édifice actuel, perpendiculaire à l’ancien château, date d’environ 1670.
5

Site Archeologique De Brion

Il se situe à 3 km à l’est du bourg de Saint-Germain-d’Esteuil, sur un plateau calcaire allongé du sud au nord. De forme ovalaire, ce site domine une vaste étendue marécageuse, le marais de Reysson, en partie poldérisée au XVIIIe siècle.Les ruines qui s’étirent du sud (théâtre) au nord (temple), suivant la forme du plateau, sont celles d’une petite agglomération gallo-romaine qui couvrait environ 10 hectares. Elle s’est développée entre le milieu du Ier siècle et le début du IIIe siècle après J.-C, succédant à une agglomération des Ages du Fer dont des vestiges ont été mis au jour non loin du temple.Cette agglomération est probablement celle de Noviomagus, qui était avec Bordeaux (Burdigala) une des deux villes des Bituriges Vivisques (la cité dont Bordeaux était la capitale) selon le géographe Ptolémée, qui a vécu au IIe siècle après J.-C. Le site étant situé à 5,5 km de l’estuaire de la Gironde, se pose la question de savoir s’il y avait-il là un port relié par un chenal à la Gironde. C’est probable pour l’Age du Bronze, mais l’extension du marais ne permettait plus de communication avec l’océan aux premiers siècles de notre ère.
6

Le monument mégalithique de Barbehère

A 500m à l’ouest de la ferme de Barbehère, au lieu-dit Bois des Haures, sur la commune de Saint-Germain-d’Esteuil, se trouve un monument mégalithique (construit en pierres de grandes dimensions), le mieux conservé du Médoc, qui a fait l’objet d’une restauration et d’un aménagement récents pour une présentation au public.De 1987 à 1992, il a fait l’objet de fouilles archéologiques qui ont permis de recueillir un important mobilier archéologique et de mieux connaître ce monument du néolithique, érigé dans une zone relativement peuplée à cette époque, comme le confirme la découverte de plusieurs habitats néolithiques, le Peuilh à Vertheuil, les Douves à Saint-Seurin-de-Cadourne, la Hourqueyre à Saint-Yzans… qui peuvent être associés au monument. Construit sur un socle calcaire, le monument est un dolmen entouré d’un tumulus, tertre de forme ovoïde excentré, constitué de terre argileuse entouré d’un parement de pierres. Les montants du dolmen sont faits de grandes pierres plates dressées verticalement. La chambre funéraire rectangulaire délimitée par un chevet, des dalles latérales et une entrée ouverte entre deux dalles transversales. Le dolmen ne possède plus de couverture. Il est fort probable qu’il ait été couvert de rondins de bois.Les pierres utilisées pour la construction semblent avoir été extraites d’une carrière voisine sur le tertre de Lalo. Le mégalithe de Barbehère est classé dans les « allées d’Aquitaine », qui se démarquent des allées couvertes classiques, avec la particularité de posséder une hauteur décroissante des dalles du chevet à l’entrée. Le monument aurait été érigé au Néolithique moyen (vers 5000 avant notre ère).Cette importante sépulture collective contenait environ 80 squelettes. Le mobilier archéologique exhumé est essentiellement représenté par des objets en silex (armatures tranchantes, pointes de flèche à pédoncule et ailerons, perçoirs, grattoirs, percuteurs, haches polies du Néolithique Moyen et Néolithique récent. La céramique, est surtout représentée par le Peu-Richardien (Néolithique récent). Les éléments de parure découverts par leur importance et leur diversité appartiennent au Néolithique et au Chalcolithique (culture campaniforme à l’Age du Cuivre) perles en pierres et en os, en or, pendentifs en coquillages…Le monument est fréquenté durant la Protohistoire, en témoignent les céramiques à pastillages de l’Age du Bronze Moyen, une sépulture à incinération du 1e Age du Fer et des fragments de céramique de l’époque gallo-romaine.
7

Pigeonnier de Boyentran

Près du hameau de Boyentran (Saint-Germain-d’Esteuil), route de Marque, dans une prairie, se trouve une petite construction circulaire couverte d’un dôme de pierre, qui se termine par un curieux sommet fait de pierres assemblées. Plusieurs ouvertures sont ménagées dans la tour cylindrique dont un trou d’envol. Un larmier à la base de la calotte suggère la vocation initiale de ce petit monument, à savoir un pigeonnier.
8

Eolienne Bollée à la ferme de Barbehère

L’éolienne Bollée, inventée par Ernest-Sylvain Bollée (1814-1891), ingénieur hydraulicien, produite en France de 1872 à 1933, à environ 350 exemplaires, servait au pompage de l’eau.Celle de Barbehère (Saint-Germain-d’Esteuil) a été construite en 1883. Bien que n’étant plus en état de marche, elle fait partie de la série des dix éoliennes Bollée installées en Gironde, entre 1875 et 1898. Deux autres éoliennes se dressent encore au domaine de Baritault à Carignan et au domaine du Château Cheval Blanc à Saint-Germain-de-Grave. Des propriétaires fortunés sont les premiers acheteurs de cette machine. Ils sont à la recherche du confort moderne que procure l’eau courante, qui sert aussi à agrémenter les jardins animés par des bassins et des jets d’eau. L’éolienne contribue aussi à alimenter les fermes en eau, ce qui est le cas à Barbehère.Cette machine éolienne hydraulique est composée d’une colonne en fonte, maintenue par 6 haubans de fer, supportant l’ensemble du moteur à vent composé d’une roue directrice fixe (le stator) portant des aubes courbes destinées à diriger le vent vers les aubes d’une roue mobile (le rotor). Une petite roue à ailettes (papillon) permet de faire pivoter l’ensemble, selon l’orientation du vent. La remontée de l’eau se fait par une pompe actionnée par un arbre mis en rotation par le rotor. L’éolienne est construite au-dessus d’un puits profond. Un escalier hélicoïdal avec marches de fonte permet l’accès à la plate-forme sous la turbine.Rares aujourd’hui, ces monuments méritent attention et protection. L’éolienne Bollée du domaine de Beauval à Bassens (Gironde), restaurée et en parfait état de marche, peut de nouveau remplir le bassin du lavoir, situé à côté et contribuer à l’arrosage du parc de Beauval.
9

Les ruines de l'ancienne abbaye de L'isle à Ordonnac

Depuis le chemin de la boucle, on peut apercevoir, à l’est du bourg actuel d’Ordonnac, les ruines de l’ancienne abbaye, sises sur un site de hauteur, dans un paysage d’anciens marais. Abandonnée depuis trois siècles (elle est en ruine dès 1708), il n’en reste que quelques pans de murs romantiques: un mur percé d’une grande baie gothique du chevet, une porte fortifiée, un fossé de protection et deux constructions en moyen appareil, qui présentent les traces de fenêtres gothiques géminées. Dans le talus subsiste une construction ronde, qui a perdu sa couverture, qui n’est autre qu’un grand pigeonnier. Un chemin rural fait le tour de l’abbaye. Une ferme s’est installée sur le site.Rappelons qu’au Moyen Age, deux établissements de chanoines augustuniens ont constitué des foyers de vie religieuse, dans la presqu’île médocaine : Saint-Pierre de Vertheuil et Saint-Pierre de l’Isle. Cette dernière a été créée en 1130 par l’évêque Geoffroi du Louroux, alors maître de Sablonceaux en Charente Maritime, sur un terrain donné par le seigneur du lieu, Eyquem-Guillaume de Lesparre. Cette même création est approuvée, à la même date, par l’archevêque de Bordeaux Arnaud-Géraud de Cabanac.
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Fin du parcours

Retour au port de la Maréchale.